Selon le principe de l'émission, Ellul s'adonne à une discussion à bâtons rompus avec l'animateur. Quand il lui est demandé lesquels de ses livres il conseillerait surtout à un néophyte, il recommande "Sans feu ni lieu" et "L'espérance oubliée" et s'en explique. Et quand Chancel annonce la sortie prochaine de "La parole humiliée" (qu'il appelle par son titre d'origine, "L'image et la parole"), Ellul résume l'analyse qu'il y développe sur le couple "réalité-vérité".
Il indique également comment son oeuvre, tout en exprimant une vision du monde, se démarque radicalement de la philosophie; discipline pour laquelle il dit n'éprouver aucun intérêt, sauf pour Nietzsche et Kirkegaard dans la mesure où ils engagent leurs vécus.
Des petites phrases lourdes de sens, dont Ellul a le secret, ponctuent toute l'émission. Exemples : "les auteurs d'attentats sont malheureux", "le Jihad, c'est d'abord la guerre contre soi", "le secours apporté par l'Occident au reste du monde est une comédie", "je ne perçois pas de beauté indépendamment d'une signification", "la foi implique toujours à l'intérieur d'elle-même une remise en question", "les gauchistes sont les religieux de notre époque"...
A la fin de l'émission, et après qu'il ait souligné l'ntérêt d'Ellul pour Mai 68, Chancel révèle qu'en tant qu'enseignant, il a appelé à une grève illimitée dans l'Université, afin de protester contre une série de mesures prises par son ministre de tutelle. Alors que le présentateur fait mine de s'en étonner, son interlocuteur affirme que "la sagesse implique souvent la révolte".
Dans l'extrait que nous vous proposons ici, Ellul fait part de son regret d'être beaucoup moins écouté dans son pays qu'aux USA. Il en donne une explication pour le moins originale : cela vient selon lui du fait que, n'étant pas parisien, son style d'écriture est plus simple, direct, accessible que celui adopté par les intellectuels parisiens, qu'il juge en revanche maniéré, indépendamment de la qualité du contenu.
A cet égard, il est significatif que, contrairement à l'usage, cette Radioscopie n'ait pas enregistrée à Paris mais à Bordeaux...
Des petites phrases lourdes de sens, dont Ellul a le secret, ponctuent toute l'émission. Exemples : "les auteurs d'attentats sont malheureux", "le Jihad, c'est d'abord la guerre contre soi", "le secours apporté par l'Occident au reste du monde est une comédie", "je ne perçois pas de beauté indépendamment d'une signification", "la foi implique toujours à l'intérieur d'elle-même une remise en question", "les gauchistes sont les religieux de notre époque"...
A la fin de l'émission, et après qu'il ait souligné l'ntérêt d'Ellul pour Mai 68, Chancel révèle qu'en tant qu'enseignant, il a appelé à une grève illimitée dans l'Université, afin de protester contre une série de mesures prises par son ministre de tutelle. Alors que le présentateur fait mine de s'en étonner, son interlocuteur affirme que "la sagesse implique souvent la révolte".
Dans l'extrait que nous vous proposons ici, Ellul fait part de son regret d'être beaucoup moins écouté dans son pays qu'aux USA. Il en donne une explication pour le moins originale : cela vient selon lui du fait que, n'étant pas parisien, son style d'écriture est plus simple, direct, accessible que celui adopté par les intellectuels parisiens, qu'il juge en revanche maniéré, indépendamment de la qualité du contenu.
A cet égard, il est significatif que, contrairement à l'usage, cette Radioscopie n'ait pas enregistrée à Paris mais à Bordeaux...
---------
- production : France Inter
- réalisation : ?
- présentateur : Jacques Chancel
- date et support de diffusion : 1er octobre 1980, France Inter
- durée totale du document : 56' 33"
- durée de l'extrait présenté : 2'19"
- document en vente auprès de l'INA (Institut National de l'audiovisuel) par téléchargement : https://www.ina.fr/recherche/recherche?search=Ellul&vue=Audio
- prix : 5€
- prix : 5€
- Vues : 15409